Exemple d’usage de cartes conceptuelles en lien avec un travail d’analyse bibliographique

Auteur·e: Elodie Cachelin
21 mai 2012
Catégorie(s): Articles

D’un point de vue pédagogique, les cartes conceptuelles offrent le potentiel de favoriser une démarche réflexive par la mise en perspective de savoirs et de leurs relations. Ici nous en présentons un usage particulier: elles sont utilisées comme support pour la construction, à partir de diverses sources bibliographiques, d’un travail de synthèse sur des problèmes d’écotoxicologie complexes et par conséquent ouverts, sans solutions simples.

Les objectifs de l’enseignante étaient au départ de développer les compétences des étudiants dans le domaine de l’évaluation du risque des substances chimiques. Pour cela et afin d’améliorer également la participation des étudiants et leur autonomie, un important aménagement de l’enseignement a été effectué en convertissant la moitié des heures initialement consacrées à un enseignement ex cathedra en séances de travail par groupes pour traiter de problèmes d’écotoxicologie. Il s’agit alors pour les étudiants de travailler sur des problèmes ouverts pour lesquels il n’existe pas de solutions simple.

Pour démarrer l’analyse de sujets que les étudiants choisissent au préalable, sont fournis quelques références bibliographiques. Les étudiants sont alors invités à les reporter sur une carte conceptuelle, de compléter celle-ci par de nouvelles sources bibliographiques et d’en dégager, au fur et à mesure de leurs lectures, les concepts clefs nécessaires à la construction d’un argumentaire. Les références bibliographiques et les concepts sont alors distingués par des figurations différentes. Pour construire leurs cartes conceptuelles, sont proposés aux étudiants des programmes multiplateformes (Linux, Mac et Windows) et gratuits dans un cadre pédagogique : VUE et cmaptools.

disparition_abeille_zoom1-300x238

Au milieu du semestre, chaque groupe présente le résultat de ses investigations lors d’une réunion avec l’enseignante. C’est alors que la carte conceptuelle sert à une présentation synthétique des pistes étudiées. Pour l’enseignante, la carte conceptuelle permet alors de saisir rapidement l’entier du parcours de recherche des étudiants et lui permet de leurs donner un retour constructif sur le travail accompli jusque là. A noter que durant ces rencontres sont abordés également des thèmes relevants de l’épistémologie; par exemple lorsque sont constatées des contradictions entre diverses publications, la notion de validité des observations ou leurs dimensions contextuelles peuvent être discutées. Ce type d’échanges, difficile à mettre en place dans un cours ex cathedra, est un facteur positif dans le développement de compétences d’analyse, d’évaluation et de synthèse.
A la fin du semestre, les groupes d’étudiants évalués sur la base d’un rapport et d’une présentation qu’ils font en présence des autres groupes.

Pour avoir plus d’informations sur ce scénario d’apprentissage ou sur les cartes conceptuelles, vous pouvez contacter l’ingénieur pédagogique de votre faculté.

Nicolas Kramar

 

p.s.

  • Il faut distinguer les cartes conceptuelles des cartes heuristiques. Ces dernières proposent de relier des concepts d’un façon hiérarchique, un concept amenant à un ou plusieurs autres, et se présentent sous une forme simple, arborescente (forme pyramidale ou en étoile) en présentant toujours un concept duquel les autres résultent. Les cartes conceptuelles permettent une organisation des concepts plus riche, complexe où par exemple peuvent être représentées des boucles de rétroaction.

D’un point de vue pédagogique, les cartes conceptuelles offrent le potentiel de favoriser une démarche réflexive par la mise en perspective de savoirs et de leurs relations. Ici nous en présentons un usage particulier: elles sont utilisées comme support pour la construction, à partir de diverses sources bibliographiques, d’un travail de synthèse sur des problèmes d’écotoxicologie complexes et par conséquent ouverts, sans solutions simples.

Les objectifs de l’enseignante étaient au départ de développer les compétences des étudiants dans le domaine de l’évaluation du risque des substances chimiques. Pour cela et afin d’améliorer également la participation des étudiants et leur autonomie, un important aménagement de l’enseignement a été effectué en convertissant la moitié des heures initialement consacrées à un enseignement ex cathedra en séances de travail par groupes pour traiter de problèmes d’écotoxicologie. Il s’agit alors pour les étudiants de travailler sur des problèmes ouverts pour lesquels il n’existe pas de solutions simple.

Pour démarrer l’analyse de sujets que les étudiants choisissent au préalable, sont fournis quelques références bibliographiques. Les étudiants sont alors invités à les reporter sur une carte conceptuelle, de compléter celle-ci par de nouvelles sources bibliographiques et d’en dégager, au fur et à mesure de leurs lectures, les concepts clefs nécessaires à la construction d’un argumentaire. Les références bibliographiques et les concepts sont alors distingués par des figurations différentes. Pour construire leurs cartes conceptuelles, sont proposés aux étudiants des programmes multiplateformes (Linux, Mac et Windows) et gratuits dans un cadre pédagogique : VUE et cmaptools.

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Au milieu du semestre, chaque groupe présente le résultat de ses investigations lors d’une réunion avec l’enseignante. C’est alors que la carte conceptuelle sert à une présentation synthétique des pistes étudiées. Pour l’enseignante, la carte conceptuelle permet alors de saisir rapidement l’entier du parcours de recherche des étudiants et lui permet de leurs donner un retour constructif sur le travail accompli jusque là. A noter que durant ces rencontres sont abordés également des thèmes relevants de l’épistémologie; par exemple lorsque sont constatées des contradictions entre diverses publications, la notion de validité des observations ou leurs dimensions contextuelles peuvent être discutées. Ce type d’échanges, difficile à mettre en place dans un cours ex cathedra, est un facteur positif dans le développement de compétences d’analyse, d’évaluation et de synthèse.
A la fin du semestre, les groupes d’étudiants évalués sur la base d’un rapport et d’une présentation qu’ils font en présence des autres groupes.

Pour avoir plus d’informations sur ce scénario d’apprentissage ou sur les cartes conceptuelles, vous pouvez contacter l’ingénieur pédagogique de votre faculté.

Nicolas Kramar

 

p.s.

  • Il faut distinguer les cartes conceptuelles des cartes heuristiques. Ces dernières proposent de relier des concepts d’un façon hiérarchique, un concept amenant à un ou plusieurs autres, et se présentent sous une forme simple, arborescente (forme pyramidale ou en étoile) en présentant toujours un concept duquel les autres résultent. Les cartes conceptuelles permettent une organisation des concepts plus riche, complexe où par exemple peuvent être représentées des boucles de rétroaction.

Une réponse à “Exemple d’usage de cartes conceptuelles en lien avec un travail d’analyse bibliographique”

  • Bonjour. Merci beaucoup pour cet article très intéressant. Je suis enseignant d’histoire géographie en collège dans l’Académie de Lille. J’utilise la pratique des cartes mentales et conceptuelles dans mes classes et persuadé de ce que ces outils visuels peuvent apporter, j’ai créé un blog pour partager le travail mené avec mes élèves et des collègues.
    http://classemapping.blogspot.com/
    J’ai également développé un outil de veille sur internet à propos des cartes heuristiques comme outil d’enseignement.
    http://www.scoop.it/t/classemapping

    Très cordialement.
    Lucas Gruez